Droit au répit des aidants familiaux : toutes les informations à connaître

droit au répit pour les proches aidants

S’occuper des proches âgées, en situation de handicap ou qui souffrent d’une perte d’autonomie est, certes, une noble action. Cependant, force est de reconnaître que cela peut s’avérer fatiguant. À ce moment-là, il est alors nécessaire de se ressourcer et de prendre un peu de recul. Zoom sur les points essentiels à connaître sur les solutions de répit pour les aidants.

Les différentes formes du droit au répit

Le droit au répit des aidants familiaux se présente sous 3 formes :

  • L’accueil de la personne assistée au sein d’un accueil de jour ou de nuit ;
  • L’hébergement temporaire de la personne aidée dans des maisons de répit ou dans un accueil familial ;
  • Le relais d’assistance à domicile.

Il convient aussi de noter que depuis l’année 2020, le gouvernement français continue de mettre en place d’autres solutions d’accompagnement en vue de soutenir les proches aidants. Ces mesures se concrétisent notamment sous la forme d’un numéro de téléphone de soutien. Il y a également la création d’endroits d’accueil et d’hébergement labellisés « Je réponds aux aidants ».

Le gouvernement envisage même de créer une plateforme numérique qui répond au même label. Cette plateforme aura pour but de faciliter l’identification des différentes offres d’accompagnement disponibles sur le territoire français et devrait être opérationnelle d’ici l’année 2022.

En ce qui concerne le choix de la solution à adopter, cela dépend évidemment de plusieurs critères. On cite, entre autres, l’état de santé du proche aidé, les besoins de l’aidant, ainsi que les différents types de dispositifs d’aide disponibles à proximité.

Il faut savoir que le droit au répit a été mis en place à la suite de la loi d’adaptation de la société au vieillissement entrée en vigueur le 1er janvier 2016.

Les conditions d’éligibilité au droit au répit

Pour qu’un aidant familial puisse bénéficier de l’une des prestations de l’aide au répit, il doit remplir les conditions suivantes :

  • La personne assistée doit être bénéficiaire de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) ;
  • La présence du proche aidant, ainsi que l’aide qu’il fournit, doit être indispensable à la vie à domicile de la personne qu’il assiste ;
  • Le proche aidant ne peut pas être remplacé par une autre personne de son entourage pour assurer l’assistance.

À noter que selon la loi, est considéré comme étant un proche aidant toute personne ayant un lien étroit et stable avec la personne à assister. Il s’agit notamment d’un conjoint, d’un concubin, d’un parent, d’un ami, d’un voisin ou bien d’un partenaire avec lequel la personne aidée a conclu un pacte civil de solidarité. Aussi, l’aide apportée, qu’elle soit totale ou partielle, doit être fournie régulièrement et à titre non-professionnel.

L’importance du droit au répit

L’aide au répit des aidants familiaux a été mise en place afin de permettre à ces derniers :

  • De profiter d’un moment de répit dans leur quotidien mouvementé ;
  • De mieux se recentrer ;
  • D’avoir une vie sociale
  • De prendre soin d’eux.

En effet, le proche aidant doit être en possession de tous ses moyens physique et psychologique afin de mieux aider la personne qu’il assiste. Actuellement, la moitié des aidants décède avant la personne accompagnée. Pour éviter de mettre à mal la santé de ces derniers, de nouveaux droits ont été envisagés par le gouvernement.

Que prévoit le gouvernement pour soutenir davantage les aidants ?

Face aux chiffres insoutenables qui attestent de la détérioration de la santé des aidants, le gouvernement ne ferme par les yeux. Aurore Bergé, ministre des Solidarités, profite d’ailleurs de la journée nationale des aidants qui a lieu ce vendredi 6 octobre 2023 pour dévoiler les nouvelles mesures prises pour accompagner davantage les aidants.

Au moins 15 jours de congé par an pour les aidants

Pour prendre soin d’un proche en perte d’autonomie, bon nombre d’aidants font depuis plusieurs années déjà une croix sur leurs vacances. Pourtant, des congés sont nécessaires pour se ressourcer et profiter d’une vie de famille souvent malmenée par la présence d’un proche en situation d’invalidité.

Afin d’assurer aux concernés au moins 15 jours de vacances par an, l’État prévoit la création de 6000 places supplémentaires de répit qui pourront être utilisées en journée, le temps d’un week-end ou toute une semaine par les aidants.

Un service public déployé pour simplifier le quotidien des aidants

Pour mieux accompagner les personnes qui soutiennent un proche en perte d’autonomie, des guichets spécifiques devraient être déployés dans chaque département français. Ces services publics d’autonomie permettront aux aidants d’être accompagnés dans leurs démarches et difficultés et ce de manière simplifiée.

Un engagement des grands groupes pour aider les aidants

Parfois, les personnes qui soutiennent un proche de leur famille exercent une activité professionnelle à temps partielle, voir à temps plein, en complément de leur qualité d’aidant. Pour que leur statut soit reconnu auprès de leur entreprise et qu’ils puissent bénéficier de certains avantages, les grandes entreprises françaises seront prochainement invitées à signer une charte d’engagement. La SNCF, L’Oréal, la BNP ou encore la Poste devront bientôt soutenir davantage les aidants, notamment en renforçant le congé proche aidant auquel ces derniers ont droit.

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