Harcèlement à l’école : vers l’exclusion des harceleurs

harcèlement scolaire

Pour lutter contre le fléau qu’est le harcèlement scolaire, le gouvernement met en place divers dispositifs. Entre prévention, soutien et sanctions, l’État envisage également l’exclusion des harceleurs. Désormais, les victimes pourront poursuivre leurs études tandis que leurs agresseurs seront définitivement éloignés de l’établissement scolaire où ils sévissent. Lumière sur cette nouvelle mesure.

Qu’est-ce que le harcèlement scolaire ?

Chaque année, 700 000 enfants souffrent, parfois en silence, au sein même de leur établissement scolaire. Dès l’école élémentaire et jusqu’au lycée, pendant une brève période et parfois pendant toute la durée de leurs études, les jeunes sont parfois victimes de harcèlement à l’école, prodigué par un, voire plusieurs agresseurs. Chaque jour, l’élève harcelé subit des violences répétées d’ordre physiques, orales, ou encore psychologiques, qui ne sont pas sans séquelles pour son avenir.  

Souvent, c’est la boule au ventre et à reculons que ces derniers doivent affronter cette situation qui peut non seulement nuire à leur scolarité, mais également à leur développement personnel. En effet, les enfants victimes de harcèlement scolaire ont tendance à se replier sur eux-mêmes, développer des troubles psychologiques et adoptent parfois des comportements dangereux, pouvant les conduire jusqu’au suicide.

Quels sont les établissements concernés ?

Si le harcèlement scolaire peut intervenir dès l’école élémentaire, c’est bel et bien au collège qu’il devient plus difficile à déceler et à gérer. À l’heure où les enfants se dirigent vers une adolescence qui comporte son lot de frustrations : naissance des complexes, apparition de l’acné, changements hormonaux… La violence naît aussi dans les cours de récréation où les bourreaux s’acharnent sur leurs victimes.

En prime, harceleurs et harcelés sont désormais munis de smartphones, ce qui favorise la poursuite des moqueries en dehors des heures d’école. En effet, la naissance du cyberharcèlement laisse les victimes privées de tout répit puisque les insultes et les menaces continuent de fuser par écrans interposés.

Quelles sont les mesures prises par l’État pour mettre fin au harcèlement à l’école ?

Face aux chiffres grandissants de victimes de harcèlement à l’école et pour lutter contre l’essor constant de jeunes déscolarisés suite à une situation difficile au collège ou au lycée, le gouvernement a déployé de nombreux dispositifs qui permettent de prévenir, d’accompagner, de sanctionner et aussi d’exclure pour éviter le mal-être de ceux qui, à cause d’un handicap, d’une particularité physique, de difficultés à communiquer ou de goûts différents des autres sont victimes de violences répétées de la part d’un voire plusieurs agresseurs au sein de leur établissement scolaire.

La généralisation du programme pHARE

Dans un premier temps, les collèges français ont déployé le programme pHARE pour lutter contre le harcèlement à l’école. Le dispositif, généralisé depuis 2022, est prévu pour sensibiliser les jeunes contre les violences auxquelles ils sont parfois confrontés, en tant qu’acteurs ou victimes. Pour que ces derniers soient en mesure d’apporter leur soutien à un élève isolé et qu’ils sachent quel comportement adopter pour accompagner une victime de harcèlement scolaire, des heures de formation et de sensibilisation sont prévues dans leur programme dès leur entrée en 6e.

L’exclusion des harceleurs de l’établissement scolaire

Bon nombre de victimes de harcèlement à l’école développent des troubles et il n’est pas rare que la phobie scolaire en fasse partie. Pour ne plus être sous la coupe de leur bourreau, les élèves en souffrance refusent parfois catégoriquement de retourner au collège et sont contraints de changer d’établissement scolaire pour pouvoir poursuivre leur scolarité. Désormais, ce sont les bourreaux qui devront être sanctionnés et concernés par une exclusion définitive du collège où ils sont scolarisés.

Lorsque des faits de harcèlement scolaire seront rapportés aux élus d’une commune, les maires et adjoints pourront désormais décider d’exclure les harceleurs de leurs cours de récré de façon à ce que l’élève agressé puisse continuer à se rendre à l’école sans avoir peur d’éventuelles représailles ou d’autres agressions.

Les parents pourront-ils s’opposer à l’exclusion de leur enfant harceleur ?

Non, la décision d’exclure un enfant harceleur de son établissement scolaire ne sera pas prise à la légère et interviendra dans l’unique but d’assurer une tranquillité d’esprit à la victime de harcèlement scolaire lors de son retour en classe. Par conséquent, lorsqu’un élu annoncera aux parents d’un élève harceleur son renvoi vers un autre collège, ces derniers ne pourront contester la décision prise par le maire et ses conseillers.

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