Comprendre le bilan orthophonique

Orthophoniste

Couramment prescrit afin de détecter d’éventuels troubles DYS chez l’enfant, le bilan orthophonique est un examen qui suscite souvent du stress chez les parents. Pour ôter ce sentiment négatif, découvrez dans cet article les points essentiels à connaître sur ce bilan : définition, utilité et déroulement de l’entretien.

C’est quoi un bilan orthophonique ?

Il s’agit d’un examen clinique réalisé dans le but de dépister des troubles pouvant ralentir le processus d’apprentissage d’une personne. En effet, il convient de préciser qu’il n’y a pas que les enfants qui sont concernés par cet examen. Dans certains cas, un adulte peut y avoir recours si les troubles suivants sont constatés ou suspectés :

  • Troubles du langage oral : articulation et/ou parole ;
  • Troubles du langage écrit ;
  • Troubles de la communication ;
  • Troubles de la cognition mathématique ;
  • Troubles cognitivo-linguistiques ;
  • Troubles de la déglutition ;
  • Troubles des fonctions oro-myo-faciales.

À noter que le bilan orthophonique peut s’effectuer sans prescription médicale. Dans ce cas, aucun remboursement ne pourra être réalisé de la part de l’Assurance maladie.

Il faut savoir que les tarifs des consultations d’orthophonistes sont fixés par la Sécurité sociale.

Comment se déroule cet examen ?

Un bilan orthophonique se déroule en deux étapes distinctes : la phase d’entretien et la phase de tests.

1 – Phase d’entretien

Il s’agit plus précisément d’un entretien anamnestique entre l’orthophoniste, le patient ainsi que sa famille. Le but de cet entretien est de réunir toutes les informations permettant au spécialiste de mieux connaître le patient.

Les questions se portent ainsi généralement sur les antécédents médicaux de ce dernier, son mode de vie ou encore les premiers symptômes constatés. D’ailleurs, pour que l’orthophoniste puisse avoir un maximum d’informations, il est recommandé de se munir du carnet de santé du patient.

2 – Phase de tests

Lors de cette étape, l’entrevue se passe entre l’orthophoniste et le patient (enfant ou adulte). Cependant, si ce dernier n’est pas encore en mesure de comprendre par lui-même les dires du spécialiste, la présence de ses parents ou de son représentant légal peut être nécessaire. C’est l’orthophoniste lui même qui vous indiquera la démarche à suivre.

En ce qui concerne l’examen, selon les informations réunies lors de l’entretien préalable, l’orthophoniste va proposer une série de tests visant à évaluer les aptitudes du patient. Ces tests se composeront alors d’une épreuve orale (articulation, méta-phonologie et phonologie, lexique) ainsi que d’une épreuve écrite (transcription, lecture, notion spatiale et temporelle).

Les résultats du bilan orthophonique

Une fois tous les tests et l’entretien réalisés, le spécialiste va établir un compte-rendu mentionnant ses observations qualitatives et quantitatives. À noter que les remarques qualitatives se portent sur les erreurs fréquentes du patient, les difficultés qu’il rencontre ainsi que la fréquence des fautes. Les remarques quantitatives, quant à elles, font référence au score obtenu lors des épreuves ainsi que l’écart par rapport au seuil de normalité.

À partir de ces observations, l’orthophoniste pose alors un diagnostic et si nécessaire, propose des solutions afin de venir à bout des troubles constatés. Ces solutions peuvent ainsi être des séances de rééducation orthophonique, une prise en charge spécifique dans le milieu scolaire ou encore un suivi psychologique.

Ce compte-rendu est à transmettre au médecin traitant ayant prescrit le bilan orthophonique. Toutefois, le spécialiste peut directement prendre en charge le dossier du patient et se charger lui-même de la mise en place des solutions.

Est-ce que l’orthophoniste est remboursée par la Sécurité sociale ?

Ce bilan est remboursé par la Sécurité sociale uniquement s’il est demandé au préalable par le médecin traitant (ou pédiatre) de l’enfant.

Le remboursement est effectué à hauteur de 60 % par la CPAM (ou la MSA suivant la situation du bénéficiaire).

La mutuelle peut compléter en partie ou intégralement le remboursement. Pour cela, il convient de leur envoyer la facture.

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