La crise du COVID-19 n’a épargné personne et plus particulièrement les jeunes demandeurs d’emploi qui subissent de plein fouet les impacts économiques de la pandémie. Durant la période du confinement, près de 36 % d’entre eux ont d’ailleurs vu leur processus de recrutement avorté ou suspendu. Pour ralentir la hausse du chômage chez les moins de 26 ans, le Gouvernement accorde ainsi depuis août 2020 une aide pour l’embauche des jeunes. Et bonne nouvelle : ces aides seront maintenues jusqu’au 31 mai 2021 pour renforcer la mobilisation des entreprises en faveur de la jeunesse.
Prolongation exceptionnelle de l’aide à l’embauche des jeunes : qu’est-ce qui change ?
Mise en place dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », l’aide à l’embauche des jeunes (AEJ) vise à faciliter l’entrée sur le marché des moins de 26 ans, premières victimes de la crise sanitaire. Une aide qui a permis à près de 1,3 million d’entre eux de se faire embaucher entre août 2020 et janvier 2021 malgré la crise.
Dans les détails, l’AEJ se présente sous la forme d’une compensation de charges versées à l’employeur pour l’embauche en CDI, en CDI intérimaire ou CDD de plus de mois d’un jeune de moins de 26 ans au moment de la conclusion du contrat d’embauche.
Cette aide financière peut aller jusqu’à 4 000 € sur un an maximum pour le recrutement d’un CDI à temps complet à raison de 1 000 € par trimestre. Ce montant est proratisé selon le temps de travail effectif et à la durée du contrat. Il ne prend en compte ni les périodes d’activité partielle ni les absences non rémunérées.
Prolongée une première fois jusqu’au 31 mars 2021, cette aide exceptionnelle vient d’être de nouveau reconduite à l’issue de la conférence du dialogue social qui s’est tenue le 15 mars dernier pour deux mois. Désormais, l’aide s’applique au jeune dont la rémunération est inférieure à 1,6 fois le SMIC au moment de l’embauche, contre 2 SMIC initialement prévus. Cette nouvelle disposition sera applicable pour les embauches ayant lui entre le 1er avril 2021 et 31 mai 2021.
Qui peut bénéficier de l’AEJ ?
Les conditions d’éligibilité à l’aide à l’embauche des jeunes restent quant à elles inchangées : toutes les entreprises et associations mentionnées dans l’article L. 5134-66 du Code du travail peuvent bénéficier de ce dispositif. Ce, quelle que soit leur taille. Sauf les établissements publics administratifs, les établissements publics industriels et commerciaux et des sociétés d’économie mixte et les particuliers employeurs ne sont pas concernés.
Pour rappel, pour bénéficier de l’AEJ l’employeur ne doit pas avoir procédé à un licenciement économique sur le poste faisant l’objet du recrutement depuis le premier janvier 2020. À noter également que celle-ci n’est pas cumulable avec une autre aide de l’État. Ainsi, pour y prétendre, l’employeur ne doit pas percevoir une autre aide au titre du salarié concerné.
Comment bénéficier de l’aide ?
Pour bénéficier de l’AEJ, l’employeur est tenu d’adresser une demande d’aide à l’Agence de services et de paiement (ASP) ouverte depuis le 1er octobre 2020. Cette demande doit se faire dans un délai maximal de 4 mois au plus tard à compter de la signature du contrat d’embauche du salarié de moins de 26 ans.